Poser ses jours de congé en 2025 : méthodes et conseils pratiques
En 2025, un jour férié tombe un samedi, réduisant d’office le nombre de jours de repos pour certains salariés. Le calcul du nombre de jours ouvrables disponibles varie selon la convention collective et le secteur d’activité, entraînant des différences notables dans l’organisation du planning.
Les demandes de congé doivent désormais respecter un délai minimal de prévenance renforcé par la loi, qui peut aller jusqu’à deux mois dans certaines entreprises. Les RTT, quant à eux, se voient parfois conditionnés à des périodes imposées par l’employeur. La gestion précise du calendrier s’impose pour éviter toute perte de droits ou refus administratif.
Plan de l'article
Ce qui change pour les congés payés et RTT en 2025 : nouvelles règles et points de vigilance
En 2025, congés payés et RTT se plient à de nouveaux ajustements réglementaires qui bousculent parfois les habitudes. Le mode de calcul ne change pas : chaque mois travaillé donne droit à 2,5 jours ouvrables de congés, soit 30 jours ouvrables ou 25 jours ouvrés sur l’année complète. La période de référence, elle, reste fixée du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année suivante. Impossible de repousser la prise de congés indéfiniment : les jours non posés avant la fin de la période sont généralement perdus.
La validation des congés reste un pouvoir de l’employeur. Même si le salarié formule une demande, la décision finale appartient à l’entreprise, qui peut imposer des dates lors de fermetures collectives (été ou Noël, le plus souvent). La convention collective joue son rôle d’arbitre : dans certains secteurs, elle prévoit des règles sur l’ordre des départs, souvent liées à l’ancienneté ou à la situation personnelle.
La période de prise principale impose de poser au moins 12 jours ouvrables consécutifs entre le 1er mai et le 31 octobre. Si le reste des congés est pris hors de cette fenêtre, le salarié peut bénéficier d’1 à 2 jours supplémentaires, à condition de fractionner ses vacances.
Quant aux RTT, ils s’acquièrent lorsque la durée de travail dépasse 35 heures par semaine. Leur utilisation suit également les règles de la convention collective : parfois le salarié choisit, parfois l’employeur tranche. Certains accords autorisent le report des RTT ou leur combinaison avec les congés payés, mais là encore, mieux vaut anticiper pour éviter de se retrouver bloqué à la dernière minute. Gardez l’œil sur le solde de congés indiqué sur la fiche de paie et consultez régulièrement le Compte Épargne-Temps si l’entreprise en propose un.
Voici quelques situations particulières à connaître :
- Lors d’un arrêt maladie, les congés payés cessent de s’accumuler, alors qu’en congé maternité ou en formation professionnelle, les droits sont maintenus.
- Pour les salariés à temps partiel, les droits sont identiques à ceux des temps pleins, simplement ajustés selon la durée du contrat de travail.
La demande de report des RTT doit être faite au moins sept jours à l’avance. Entre besoin de coupure et organisation interne, l’équilibre reste fragile : mieux vaut anticiper chaque étape pour éviter une mauvaise surprise ou voir ses jours disparaître du compteur.
Quels jours privilégier cette année pour maximiser ses périodes de repos ?
Le calendrier 2025 offre une configuration particulièrement favorable : dix jours fériés sur onze tombent en semaine. Une vraie opportunité pour s’organiser des périodes de repos étendues tout en limitant le nombre de jours à poser. Le 1er janvier, qui tombe un mercredi, ouvre le bal. Le lundi de Pâques (21 avril) et le lundi de Pentecôte (9 juin) s’intègrent idéalement pour des week-ends de trois jours. L’Ascension, fixée au jeudi 29 mai, invite à réserver le vendredi 30 mai pour quatre jours consécutifs hors bureau.
Le mois de mai s’impose comme le terrain de chasse privilégié des amateurs de ponts. Avec le 1er et le 8 mai calés sur des jeudis, il suffit d’un seul jour posé entre le férié et le week-end pour rallonger le repos. La Fête nationale tombe un lundi (14 juillet), parfait pour s’offrir un grand week-end. L’Assomption, fixée au vendredi 15 août, crée aussi une belle occasion : poser un jour la veille ou le lundi suivant multiplie le temps libre.
Pour tirer le meilleur parti des ponts et week-ends prolongés, ciblez ces dates stratégiques :
- le vendredi 30 mai (Ascension),
- le vendredi 16 mai (autour du 8 mai),
- le vendredi 15 août (Assomption),
- le lundi 10 novembre (juste avant le 11 novembre, un mardi).
En combinant ces jours avec les vacances scolaires, les familles peuvent optimiser la gestion de leur emploi du temps. Pour ceux qui disposent de RTT, les regrouper autour de ces périodes renforce l’effet déconnexion. La stratégie est gagnante, surtout si l’on anticipe les fermetures collectives et la grille des priorités posée par la convention collective.
Conseils pratiques pour planifier sereinement ses congés, côté salarié et employeur
Planifier ses congés requiert une approche méthodique. Pour les salariés, la première étape consiste à vérifier le solde de congés payés et de RTT sur le bulletin de paie ou via le portail interne. La période de référence s’étend généralement du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours. L’idéal est de poser ses jours en tenant compte de la convention collective et de prévoir les pics de demande, notamment pendant les vacances scolaires. Les salariés avec enfants, ceux qui justifient d’une longue ancienneté ou qui travaillent à temps partiel bénéficient parfois d’une priorité sur certains créneaux, selon les accords en vigueur.
Côté employeur, l’enjeu est d’assurer la continuité de l’activité tout en respectant les droits de chacun. S’équiper d’un logiciel de gestion des congés permet de centraliser les demandes, suivre les soldes en temps réel et prévenir les conflits. Des solutions comme PayFit simplifient le suivi des droits et accélèrent les validations. La fermeture collective, souvent programmée en été ou à Noël, doit être annoncée suffisamment tôt pour laisser à chacun le temps de s’organiser.
Voici quelques réflexes à adopter pour éviter les écueils :
- Ne concentrez pas tous vos congés sur l’été : gardez quelques jours pour des périodes moins chargées.
- Associez congés payés et RTT si la convention le permet, pour profiter de périodes de repos allongées.
- En cas de doute sur le fractionnement ou le report, consultez les ressources humaines avant de faire votre demande.
Le droit du travail fixe une limite : pas plus de 24 jours ouvrables consécutifs entre le 1er mai et le 31 octobre, sauf accord particulier. Fractionner ses congés en dehors de cette période peut parfois offrir des jours supplémentaires. La clé, c’est la transparence et le dialogue : deux ingrédients qui rendent la gestion des congés plus fluide et la vie d’équipe bien plus agréable.
En 2025, poser ses jours ne se limite plus à cocher des cases sur le calendrier. C’est l’art d’orchestrer son repos avec précision, d’anticiper les contraintes comme les opportunités. Ceux qui sauront composer avec les règles et saisir les bons créneaux goûteront à des pauses bien méritées, là où d’autres seront contraints de regarder passer le train des vacances. Qui aura le dernier mot sur son temps libre cette année ?
